Un message plutôt explosif nous parvient d’Argentine : la banque centrale envisage sérieusement d’autoriser les banques et institutions financières nationales à effectuer directement des transactions en cryptomonnaies pour le compte de leurs clients. Il ne s’agit pas d’un simple ajustement de politique, mais d’un pas majeur du système financier traditionnel vers le marché des actifs numériques.

Pourquoi est-ce que ça mérite toute notre attention ? Pour faire simple, une fois que les banques — des institutions en qui le grand public a le plus confiance — pourront participer, cela offrira un point d’entrée fiable à tous ceux qui trouvaient jusque-là les cryptomonnaies trop complexes ou trop risquées, qu’il s’agisse d’investisseurs particuliers ou d’institutions. Quand la liquidité du marché augmente et que les participants se multiplient, tout l’écosystème en sort renforcé.

Actuellement, l’Argentine subit une forte pression inflationniste et la situation économique est loin d’être idéale. Dans ce contexte, cette politique est plutôt pragmatique : elle ouvre une nouvelle voie de diversification d’actifs pour la population. À l’échelle mondiale, cela pourrait aussi servir d’exemple pour d’autres marchés émergents confrontés à des difficultés similaires.

Pour être honnête, cette fois, il ne s’agit pas de projets douteux qui font du bruit, mais bel et bien d’acteurs financiers traditionnels qui construisent une infrastructure solide. Il faut donc porter une attention particulière aux secteurs et projets liés aux passerelles fiat, ainsi qu’aux cadres réglementaires. À mon avis, le marché pourrait bien entrer dans un nouveau cycle narratif.