Dans le marché des cryptomonnaies, le secteur de l'IA est déjà passé de la phase de concept pur à l'application pratique. Cependant, ce qui est intéressant, c'est que lorsque les gens discutent de DefAI, ils se concentrent souvent sur des éléments superficiels comme la location de puissance de calcul ou l'entraînement de modèles, et très peu de personnes mentionnent un véritable point bloquant sous-jacent : comment organiser et récupérer les données.

Pour comprendre ce problème, il est essentiel de reconnaître une réalité : l'IA est essentiellement une application avide de données. L'architecture de la blockchain traditionnelle (comme Ethereum) est basée sur un stockage de paires clé-valeur, en d'autres termes, une structure où une clé correspond à une valeur. Cette logique fonctionne sans problème lors du traitement d'un transfert simple, et l'efficacité est raisonnable. Mais lorsqu'il s'agit de réaliser des requêtes de données complexes et des analyses d'association multidimensionnelles - ce qui est précisément nécessaire pour l'IA et les protocoles DeFi avancés - la blockchain traditionnelle montre ses limites, non seulement en termes d'efficacité des requêtes, mais également en raison de coûts très élevés.

C'est justement à cause de ce goulot d'étranglement que de nombreux projets d'IA sur le marché ont adopté des solutions de contournement : les données sont stockées hors chaîne, et seule une preuve est conservée sur la chaîne. Quel est le coût de cette approche ? Une semi-centralisation. Cela va clairement à l'encontre de l'esprit du Web3.

Alors, comment résoudre cela ? Un projet, Chromia($CHR), propose une idée intéressante : repenser ce problème avec le concept de "blockchain relationnelle".

En termes simples, la différence entre une base de données relationnelle et un stockage de paires clé-valeur est que la première peut gérer des relations complexes entre plusieurs tables et prend en charge une logique de requête flexible. Chromia a transféré cette approche sur la blockchain. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que vous pouvez effectuer directement une analyse des données multidimensionnelles sur la chaîne, sans avoir besoin de transférer les données hors chaîne.

D'un point de vue architectural, c'est une grande mise à niveau. Les applications IA sur la chaîne ne sont plus coincées dans des structures de données simples, elles peuvent traiter des logiques commerciales plus complexes. Pour les protocoles DeFi, cela ouvre également de nouvelles possibilités - des évaluations des risques plus complexes, une gestion de la liquidité plus précise.

Bien sûr, cette innovation a également entraîné de nouveaux défis. Comment, tout en garantissant la décentralisation, maintenir des performances raisonnables pour des requêtes de données complexes est le problème central que les blockchains relationnelles doivent résoudre.

Mais quoi qu'il en soit, cette direction mérite d'être suivie. Car elle touche au véritable point sensible de la fusion entre la blockchain et l'IA, et ne se limite pas à une simple spéculation au niveau conceptuel.