Le yen japonais est-il vraiment avantageux en ce moment ? Analyse du moment et des coûts de change dans un contexte de dépréciation du dollar taïwanais
La tendance à l’échange de yens japonais d’ici la fin 2025 a déjà commencé. Le taux de change NT$ contre JPY est arrivé à 4,85, en hausse de 8,7 % par rapport au début de l’année. Ce niveau de change commence à se refermer pour ceux qui veulent voyager à l’étranger tout en souhaitant allouer de petites sommes pour des actifs de couverture. Mais la question clé est : quelle méthode utiliser pour échanger afin de minimiser les coûts ?
Combien de yens peut-on obtenir en échange de 10 000 NT$ ? Les différentes voies ont des écarts importants
Partons du problème le plus concret. Si vous échangez 10 000 NT$, combien d’espèces en yens pouvez-vous obtenir au final ? La réponse dépend du canal choisi.
En utilisant le taux de change en espèces de la banque taïwanaise (taux de décembre 2025 d’environ 4,85), 10 000 NT$ peuvent être échangés contre 48 500 yens. Mais ce n’est qu’une valeur théorique. Si vous utilisez le taux spot en ligne (environ 4,87), vous pouvez obtenir 48 700 yens, soit 200 yens de plus.
L’écart semble faible, mais lorsque vous préparez un échange de 50 000 ou 100 000 NT$, la même erreur de taux peut vous faire perdre plusieurs boissons à emporter.
Comparaison des coûts réels de 4 méthodes d’échange
Sur le marché, il n’y a que quatre voies pour échanger des yens. Nous calculons avec un scénario réel de 50 000 NT$ :
Méthode 1 : Échange en agence (la plus traditionnelle, la plus chère)
Se rendre directement dans une banque ou une agence d’aéroport, remettre de l’argent liquide pour obtenir des billets. C’est sûr, pratique, avec assistance, mais le prix est le « taux de vente en espèces » qui est inférieur de 1-2 % au marché international. Par exemple, à la Taiwan Bank, 50 000 NT$ en agence peuvent entraîner une perte de 1 500 à 2 000 NT$, en plus de respecter les horaires d’ouverture (9h-15h30 en semaine). Cette méthode est surtout adaptée pour une utilisation urgente à l’aéroport ou pour ceux qui ne connaissent pas Internet.
Méthode 2 : Échange en ligne + retrait sur compte en devises (idéal pour les investisseurs réguliers)
Ouvrir l’app ou le site de la banque, convertir NT$ en yens et les déposer sur un compte en devises, en utilisant le « taux spot de vente ». Si vous souhaitez des espèces, vous pouvez retirer via ATM ou agence, mais avec des frais de retrait (souvent à partir de 100 NT$). Avec cette méthode, la perte sur 50 000 NT$ est de 500-1 000 NT$. L’avantage : opération 24h/24, possibilité de faire des achats par tranches, moyenne des coûts, idéal pour ceux qui veulent profiter d’un point bas (par exemple, lorsque le NT$ contre le yen dépasse 4,80) pour acheter par étapes.
Méthode 3 : Réservation de change en ligne + retrait à l’aéroport (option préférée des salariés)
Solution pratique avant le départ. Sur le site de la banque, choisir la devise, le montant, la succursale d’aéroport, puis finaliser. Ensuite, présenter la notification de transaction et la pièce d’identité pour retirer. La « Easy Purchase » de Taiwan Bank permet même d’éviter les frais (avec TaiwanPay, seulement 10 NT$), avec un taux avantageux d’environ 0,5 %, ce qui limite la perte à 300-800 NT$. Le plus pratique : Taoyuan Airport dispose de 14 points Taiwan Bank, dont 2 ouverts 24h/24, parfaitement synchronisés avec les horaires de vol. Inconvénient : il faut réserver 1-3 jours à l’avance, impossible de modifier à la dernière minute.
Méthode 4 : Retrait en devises via ATM à tout moment (pour une flexibilité maximale)
Utiliser une carte bancaire à puce dans un ATM bancaire pour retirer des yens, 24h/24, sans limite, avec des frais de 5 NT$ par transaction interbancaire. La limite quotidienne chez E.SUN Bank est de 150 000 NT$ équivalent, sans frais de change. Cela semble très avantageux, mais en réalité, il n’y a qu’environ 200 ATM en devises dans toute la Taiwan. En période de forte affluence (avant un grand congé ou à l’aéroport), les espèces peuvent être épuisées. Pour 50 000 NT$, le coût de retrait peut atteindre 800-1 200 NT$.
La question : le taux de change du yen peut-il encore augmenter ?
C’est la clé pour décider d’échanger ou non.
D’un point de vue technique, le USD/JPY tourne autour de 154,58, en baisse par rapport au sommet de début d’année à 160. Mais le gouverneur de la Banque du Japon, Ueda Kazuo, a récemment laissé entendre une posture hawkish, et le marché anticipe une hausse de taux de 0,25 point de base à 0,75 % lors de la réunion du 19 décembre (niveau le plus haut en 30 ans), avec un rendement obligataire japonais atteignant 1,93 %, un sommet de 17 ans. Cela indique que le yen bénéficie d’un support à court terme, mais à long terme, il devrait fluctuer en dessous de 150.
Pour les Taïwanais, le NT$ contre le yen est passé de 4,46 au début de l’année à 4,85, soit une hausse de 8,7 %. Dans un contexte de dépréciation du NT$, cette opportunité est plutôt intéressante. Mais le risque : si les arbitrages mondiaux se ferment ou si des tensions géopolitiques (Taiwan, Moyen-Orient) éclatent, le yen pourrait osciller de 2-5 % à court terme.
La stratégie la plus intelligente est d’entrer par étapes, plutôt que tout échanger d’un coup.
Après avoir échangé des yens, ne laissez pas votre argent dormir
Obtenir des yens n’est que la première étape. La rentabilité dépend de comment vous les utilisez.
Le dépôt en yen est la solution la plus sûre. La plupart des banques proposent des comptes en devises, avec un dépôt minimum d’environ 10 000 yens, offrant un taux d’intérêt annuel d’environ 1,5-1,8 %, ce qui équivaut à un gain de 1 200-1 500 NT$ par an.
Pour un rendement un peu supérieur, on peut envisager une assurance en yen avec un taux garanti de 2-3 %, plus rentable à moyen terme.
Pour ceux qui veulent participer aux fluctuations du marché, il y a les ETF en yen (ex : Yuanta 00675U, 0070B), qui suivent l’indice du yen, avec possibilité d’acheter en fractions. Les frais de gestion annuels sont faibles (0,4 %), et le plan d’investissement périodique est efficace.
Les plus audacieux peuvent aussi faire du trading de devises sur des plateformes réglementées, en opérant USD/JPY ou EUR/JPY, avec des positions longues ou courtes 24h/24, en utilisant peu de capital pour capter les fluctuations. Mais cela comporte des risques et n’est pas conseillé aux débutants.
Le yen, bien qu’étant une couverture contre le risque, reste un actif bidirectionnel. La hausse des taux est favorable, mais des événements mondiaux risquent de changer la donne instantanément. Pour l’investissement, la diversification via ETF en yen est la meilleure option ; pour le tourisme, échanger puis laisser dormir est plus simple.
Les trois pièges courants lors de l’échange de yens
Piège 1 : Confusion entre taux en espèces et taux spot
Le taux en espèces est celui proposé par la banque pour les billets physiques, généralement inférieur de 0,8-1,2 %. Le taux spot est celui du marché des devises, avec règlement en T+2, plus proche du prix international. La différence est comparable au prix d’un café à l’aéroport. La conversion en ligne utilise le taux spot, en agence, c’est le taux en espèces.
Piège 2 : Limite de retrait en devises en ATM
Beaucoup pensent que les ATM en devises n’ont pas de limite. En réalité, depuis la nouvelle réglementation d’octobre 2025, la limite quotidienne pour les comptes numériques de type « tier 3 » a été fortement réduite. La plupart des banques limitent à 10-15万 NT$ par jour. CTBC, Taishin sont à 12-15万, E.SUN seulement 5万. Pour de gros montants, il faut utiliser la carte bancaire de la banque pour éviter les frais interbancaires ou faire plusieurs retraits.
Piège 3 : Pénurie d’espèces en période de forte affluence
Pendant le Nouvel An chinois, les vacances d’été ou avant un long week-end, les ATM en devises dans les aéroports ou gares manquent souvent d’espèces. Pour de gros retraits, il est conseillé d’appeler la banque à l’avance pour vérifier le stock ou de réserver en ligne pour retirer à l’avance, afin d’éviter de ne pas pouvoir obtenir ses yens.
Voir l'original
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
Le yen japonais est-il vraiment avantageux en ce moment ? Analyse du moment et des coûts de change dans un contexte de dépréciation du dollar taïwanais
La tendance à l’échange de yens japonais d’ici la fin 2025 a déjà commencé. Le taux de change NT$ contre JPY est arrivé à 4,85, en hausse de 8,7 % par rapport au début de l’année. Ce niveau de change commence à se refermer pour ceux qui veulent voyager à l’étranger tout en souhaitant allouer de petites sommes pour des actifs de couverture. Mais la question clé est : quelle méthode utiliser pour échanger afin de minimiser les coûts ?
Combien de yens peut-on obtenir en échange de 10 000 NT$ ? Les différentes voies ont des écarts importants
Partons du problème le plus concret. Si vous échangez 10 000 NT$, combien d’espèces en yens pouvez-vous obtenir au final ? La réponse dépend du canal choisi.
En utilisant le taux de change en espèces de la banque taïwanaise (taux de décembre 2025 d’environ 4,85), 10 000 NT$ peuvent être échangés contre 48 500 yens. Mais ce n’est qu’une valeur théorique. Si vous utilisez le taux spot en ligne (environ 4,87), vous pouvez obtenir 48 700 yens, soit 200 yens de plus.
L’écart semble faible, mais lorsque vous préparez un échange de 50 000 ou 100 000 NT$, la même erreur de taux peut vous faire perdre plusieurs boissons à emporter.
Comparaison des coûts réels de 4 méthodes d’échange
Sur le marché, il n’y a que quatre voies pour échanger des yens. Nous calculons avec un scénario réel de 50 000 NT$ :
Méthode 1 : Échange en agence (la plus traditionnelle, la plus chère)
Se rendre directement dans une banque ou une agence d’aéroport, remettre de l’argent liquide pour obtenir des billets. C’est sûr, pratique, avec assistance, mais le prix est le « taux de vente en espèces » qui est inférieur de 1-2 % au marché international. Par exemple, à la Taiwan Bank, 50 000 NT$ en agence peuvent entraîner une perte de 1 500 à 2 000 NT$, en plus de respecter les horaires d’ouverture (9h-15h30 en semaine). Cette méthode est surtout adaptée pour une utilisation urgente à l’aéroport ou pour ceux qui ne connaissent pas Internet.
Méthode 2 : Échange en ligne + retrait sur compte en devises (idéal pour les investisseurs réguliers)
Ouvrir l’app ou le site de la banque, convertir NT$ en yens et les déposer sur un compte en devises, en utilisant le « taux spot de vente ». Si vous souhaitez des espèces, vous pouvez retirer via ATM ou agence, mais avec des frais de retrait (souvent à partir de 100 NT$). Avec cette méthode, la perte sur 50 000 NT$ est de 500-1 000 NT$. L’avantage : opération 24h/24, possibilité de faire des achats par tranches, moyenne des coûts, idéal pour ceux qui veulent profiter d’un point bas (par exemple, lorsque le NT$ contre le yen dépasse 4,80) pour acheter par étapes.
Méthode 3 : Réservation de change en ligne + retrait à l’aéroport (option préférée des salariés)
Solution pratique avant le départ. Sur le site de la banque, choisir la devise, le montant, la succursale d’aéroport, puis finaliser. Ensuite, présenter la notification de transaction et la pièce d’identité pour retirer. La « Easy Purchase » de Taiwan Bank permet même d’éviter les frais (avec TaiwanPay, seulement 10 NT$), avec un taux avantageux d’environ 0,5 %, ce qui limite la perte à 300-800 NT$. Le plus pratique : Taoyuan Airport dispose de 14 points Taiwan Bank, dont 2 ouverts 24h/24, parfaitement synchronisés avec les horaires de vol. Inconvénient : il faut réserver 1-3 jours à l’avance, impossible de modifier à la dernière minute.
Méthode 4 : Retrait en devises via ATM à tout moment (pour une flexibilité maximale)
Utiliser une carte bancaire à puce dans un ATM bancaire pour retirer des yens, 24h/24, sans limite, avec des frais de 5 NT$ par transaction interbancaire. La limite quotidienne chez E.SUN Bank est de 150 000 NT$ équivalent, sans frais de change. Cela semble très avantageux, mais en réalité, il n’y a qu’environ 200 ATM en devises dans toute la Taiwan. En période de forte affluence (avant un grand congé ou à l’aéroport), les espèces peuvent être épuisées. Pour 50 000 NT$, le coût de retrait peut atteindre 800-1 200 NT$.
La question : le taux de change du yen peut-il encore augmenter ?
C’est la clé pour décider d’échanger ou non.
D’un point de vue technique, le USD/JPY tourne autour de 154,58, en baisse par rapport au sommet de début d’année à 160. Mais le gouverneur de la Banque du Japon, Ueda Kazuo, a récemment laissé entendre une posture hawkish, et le marché anticipe une hausse de taux de 0,25 point de base à 0,75 % lors de la réunion du 19 décembre (niveau le plus haut en 30 ans), avec un rendement obligataire japonais atteignant 1,93 %, un sommet de 17 ans. Cela indique que le yen bénéficie d’un support à court terme, mais à long terme, il devrait fluctuer en dessous de 150.
Pour les Taïwanais, le NT$ contre le yen est passé de 4,46 au début de l’année à 4,85, soit une hausse de 8,7 %. Dans un contexte de dépréciation du NT$, cette opportunité est plutôt intéressante. Mais le risque : si les arbitrages mondiaux se ferment ou si des tensions géopolitiques (Taiwan, Moyen-Orient) éclatent, le yen pourrait osciller de 2-5 % à court terme.
La stratégie la plus intelligente est d’entrer par étapes, plutôt que tout échanger d’un coup.
Après avoir échangé des yens, ne laissez pas votre argent dormir
Obtenir des yens n’est que la première étape. La rentabilité dépend de comment vous les utilisez.
Le dépôt en yen est la solution la plus sûre. La plupart des banques proposent des comptes en devises, avec un dépôt minimum d’environ 10 000 yens, offrant un taux d’intérêt annuel d’environ 1,5-1,8 %, ce qui équivaut à un gain de 1 200-1 500 NT$ par an.
Pour un rendement un peu supérieur, on peut envisager une assurance en yen avec un taux garanti de 2-3 %, plus rentable à moyen terme.
Pour ceux qui veulent participer aux fluctuations du marché, il y a les ETF en yen (ex : Yuanta 00675U, 0070B), qui suivent l’indice du yen, avec possibilité d’acheter en fractions. Les frais de gestion annuels sont faibles (0,4 %), et le plan d’investissement périodique est efficace.
Les plus audacieux peuvent aussi faire du trading de devises sur des plateformes réglementées, en opérant USD/JPY ou EUR/JPY, avec des positions longues ou courtes 24h/24, en utilisant peu de capital pour capter les fluctuations. Mais cela comporte des risques et n’est pas conseillé aux débutants.
Le yen, bien qu’étant une couverture contre le risque, reste un actif bidirectionnel. La hausse des taux est favorable, mais des événements mondiaux risquent de changer la donne instantanément. Pour l’investissement, la diversification via ETF en yen est la meilleure option ; pour le tourisme, échanger puis laisser dormir est plus simple.
Les trois pièges courants lors de l’échange de yens
Piège 1 : Confusion entre taux en espèces et taux spot
Le taux en espèces est celui proposé par la banque pour les billets physiques, généralement inférieur de 0,8-1,2 %. Le taux spot est celui du marché des devises, avec règlement en T+2, plus proche du prix international. La différence est comparable au prix d’un café à l’aéroport. La conversion en ligne utilise le taux spot, en agence, c’est le taux en espèces.
Piège 2 : Limite de retrait en devises en ATM
Beaucoup pensent que les ATM en devises n’ont pas de limite. En réalité, depuis la nouvelle réglementation d’octobre 2025, la limite quotidienne pour les comptes numériques de type « tier 3 » a été fortement réduite. La plupart des banques limitent à 10-15万 NT$ par jour. CTBC, Taishin sont à 12-15万, E.SUN seulement 5万. Pour de gros montants, il faut utiliser la carte bancaire de la banque pour éviter les frais interbancaires ou faire plusieurs retraits.
Piège 3 : Pénurie d’espèces en période de forte affluence
Pendant le Nouvel An chinois, les vacances d’été ou avant un long week-end, les ATM en devises dans les aéroports ou gares manquent souvent d’espèces. Pour de gros retraits, il est conseillé d’appeler la banque à l’avance pour vérifier le stock ou de réserver en ligne pour retirer à l’avance, afin d’éviter de ne pas pouvoir obtenir ses yens.