Souvent, on me pose une question : où se trouve réellement la force motrice du prochain cycle haussier ? Ma réponse est toujours la même — la mise à niveau des infrastructures.

Aujourd'hui, mettons de côté ces aspects techniques, n'abordons pas les chandeliers ni la promotion des prix, je souhaite parler du chemin parcouru par la blockchain en tant que nouvelle infrastructure financière au cours de ces dix dernières années.

**Point de départ : Satoshi Nakamoto ne voulait pas simplement créer une monnaie**

En 2009, le livre blanc « Bitcoin : un système de paiement électronique peer-to-peer » mettait en avant deux mots clés — « peer-to-peer ». Ne vous laissez pas tromper par l'expression « argent électronique », le véritable objectif de Satoshi était bien plus ambitieux. Il voulait construire un tout nouveau système de paiement et de règlement, un réseau de transactions sans intermédiaire.

Imaginez une transaction en espèces : sortir de l’argent, le donner à l’autre, et c’est fini. Le paiement et le règlement se font simultanément, sans délai, sans tiers. Quel est l’inconvénient ? Il est évident — il faut remettre l’argent en face à face, ce qui n’est pas pratique pour les grosses sommes.

La brillante idée du Bitcoin réside ici — il conserve la caractéristique essentielle du « règlement instantané » de l’argent liquide, tout en résolvant complètement le problème à distance et pour de gros montants. Ce n’est pas une petite amélioration, c’est une révolution dans la façon de penser.

**Pourquoi le système actuel est-il si inefficace ?**

Regardons comment notre système bancaire actuel traite un transfert : carte ou paiement initié → confirmation de débit par la banque → l’argent arrive finalement chez le bénéficiaire. En apparence, trois étapes, mais en réalité, une trentaine de systèmes en coulisses.

Pourquoi doit-on faire aussi compliqué ? Parce qu’il faut garantir la précision et l’irrévocabilité des paiements à distance, ce qui nécessite une autorité centrale pour valider — enregistrement central, dépôt central, règlement central. Plus il y a d’étapes, plus le processus est long et coûteux. Le prix de l’efficacité, c’est la complexité.

**Une leçon de l’histoire : la crise des années 70 à Wall Street aurait presque paralysé le marché**

Cela peut sembler une blague, mais c’est arrivé. Dans les années 70, la bourse américaine connaissait des problèmes dès que le volume de transactions augmentait. Pourquoi ? Parce que le règlement des actions se faisait encore à l’aide de certificats papier transportés manuellement, avec des flottes de véhicules de Wall Street qui faisaient la navette chaque jour, accumulant des piles de certificats. Le système ne pouvait tout simplement pas supporter le volume, et il a failli annoncer la fermeture.

Cette leçon brille encore aujourd’hui — l’infrastructure détermine la capacité d’un système financier à supporter un volume de transactions. La blockchain, en essence, vise à résoudre ce goulet d’étranglement grâce à la cryptographie et aux technologies distribuées.