Les marchés mondiaux du pétrole brut ont connu une hausse en milieu de semaine alors que les tensions géopolitiques croissantes menacent de perturber l’approvisionnement en énergie sur plusieurs fronts. Les contrats à terme sur le pétrole brut WTI de janvier ont clôturé en hausse de +0,67 points (+1,21%), tandis que les contrats de janvier sur l’essence RBOB ont gagné +0,0134 (+0,80%), principalement en raison de l’escalade des risques au Venezuela et en Russie.
Actions politiques qui resserrent les marchés de l’énergie
Le catalyseur de la hausse de mercredi provient de décisions politiques décisives à Washington. Le président Trump a lancé un blocus complet ciblant les pétroliers sanctionnés opérant vers et depuis le Venezuela, signalant une ligne dure sur les exportations de brut vénézuélien. Parallèlement, l’administration américaine envisage des sanctions supplémentaires sur les exportations d’énergie russes, en se concentrant particulièrement sur la flotte fantôme de pétroliers et les intermédiaires facilitant la vente de pétrole. Ces mesures indiquent que les sanctions s’intensifieront si Moscou rejette les négociations de paix proposées concernant l’Ukraine.
Perturbations de l’approvisionnement qui amplifient les inquiétudes du marché
Les opérations militaires ukrainiennes ont intensifié la pression sur les infrastructures énergétiques russes. Au cours du dernier trimestre, des attaques de drones et de missiles ont ciblé au moins 28 raffineries russes, limitant l’approvisionnement intérieur en carburant et réduisant la capacité d’exportation de la Russie. Par ailleurs, les sanctions existantes des États-Unis et de l’UE continuent de freiner les expéditions de brut russe, réduisant la disponibilité de l’offre mondiale et soutenant les prix.
Données sur les stocks qui envoient des signaux mitigés
Le rapport de l’EIA de mercredi a présenté une image complexe. Les stocks de pétrole brut ont diminué de 1,27 million de barils—bien moins que la baisse anticipée de 2,05 millions de barils. À l’inverse, les stocks d’essence ont augmenté de 4,81 millions de barils, dépassant les prévisions de 1,95 million de barils et atteignant un sommet de quatre mois. Cette accumulation inattendue de stocks a temporairement exercé une pression à la baisse sur les prix, malgré leur niveau le plus élevé. Cependant, les stocks de Cushing—le centre de livraison pour les contrats WTI—ont diminué de 742 000 barils, apportant un soutien modéré.
La position actuelle des stocks montre que les approvisionnements en brut américain sont inférieurs de 4,0 % à la moyenne saisonnière sur cinq ans, ceux de l’essence de 0,4 % en dessous de la moyenne, et ceux des distillats de 5,7 % en dessous des niveaux saisonniers normaux, ce qui suggère une tension sous-jacente malgré les récentes augmentations.
La stratégie de production de l’OPEP+ stabilise les perspectives
L’OPEP+ a renforcé son engagement envers son calendrier d’ajustement de la production, annonçant le 30 novembre que ses membres maintiendraient les niveaux de production actuels tout au long du premier trimestre 2026. Le cartel avait auparavant approuvé une augmentation modeste de 137 000 b/j pour décembre avant de mettre en œuvre le gel. Cette approche mesurée reflète la reconnaissance par l’OPEP+ des conditions de surplus mondial de pétrole émergentes, forecastées à 4,0 millions de b/j pour 2026 par l’Agence Internationale de l’Énergie.
Les membres de l’OPEP ont produit 29,09 millions de b/j en novembre, en baisse de 10 000 b/j par rapport à octobre. L’organisation continue de réduire les coupures de production mises en place début 2024, conservant environ 1,2 million de b/j de réductions encore à restaurer. L’OPEP a récemment révisé ses évaluations du marché pour le troisième trimestre, passant d’une projection de déficit à une projection de surplus, car la production américaine a dépassé les attentes.
Marges de raffinage qui limitent la demande
L’écart de cracking du brut—une métrique clé pour la rentabilité de la raffinage—a chuté à son plus bas niveau en six mois, réduisant l’incitation des raffineurs à acheter du brut et à le transformer en carburants de transport. La faiblesse de cette marge constitue un vent contraire pour les prix du brut, limitant la demande des raffineries en quête de matière première.
Dynamique de la production américaine
La production de brut américain pour la semaine se terminant le 12 décembre s’élève à 13,843 millions de b/j, légèrement en dessous du record de 13,862 millions de b/j du 7 novembre. L’EIA a relevé ses prévisions de production pour 2025 à 13,59 millions de b/j contre 13,53 millions de b/j précédemment. Le nombre de plateformes pétrolières actives aux États-Unis a augmenté à 414 cette dernière semaine, légèrement au-dessus du plus bas niveau de quatre ans de 407 enregistré fin novembre, mais nettement en baisse par rapport au pic de 627 plateformes atteint en décembre 2022.
La trajectoire du pétrole brut dépendra de la capacité des contraintes géopolitiques d’approvisionnement à compenser la faiblesse de la demande et l’accumulation des stocks mondiaux, avec de potentielles escalades politiques ou perturbations de la production susceptibles de rester un soutien aux prix à court terme.
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Les tensions géopolitiques font grimper les marchés pétroliers alors que les risques pour l'approvisionnement en énergie s'intensifient
Les marchés mondiaux du pétrole brut ont connu une hausse en milieu de semaine alors que les tensions géopolitiques croissantes menacent de perturber l’approvisionnement en énergie sur plusieurs fronts. Les contrats à terme sur le pétrole brut WTI de janvier ont clôturé en hausse de +0,67 points (+1,21%), tandis que les contrats de janvier sur l’essence RBOB ont gagné +0,0134 (+0,80%), principalement en raison de l’escalade des risques au Venezuela et en Russie.
Actions politiques qui resserrent les marchés de l’énergie
Le catalyseur de la hausse de mercredi provient de décisions politiques décisives à Washington. Le président Trump a lancé un blocus complet ciblant les pétroliers sanctionnés opérant vers et depuis le Venezuela, signalant une ligne dure sur les exportations de brut vénézuélien. Parallèlement, l’administration américaine envisage des sanctions supplémentaires sur les exportations d’énergie russes, en se concentrant particulièrement sur la flotte fantôme de pétroliers et les intermédiaires facilitant la vente de pétrole. Ces mesures indiquent que les sanctions s’intensifieront si Moscou rejette les négociations de paix proposées concernant l’Ukraine.
Perturbations de l’approvisionnement qui amplifient les inquiétudes du marché
Les opérations militaires ukrainiennes ont intensifié la pression sur les infrastructures énergétiques russes. Au cours du dernier trimestre, des attaques de drones et de missiles ont ciblé au moins 28 raffineries russes, limitant l’approvisionnement intérieur en carburant et réduisant la capacité d’exportation de la Russie. Par ailleurs, les sanctions existantes des États-Unis et de l’UE continuent de freiner les expéditions de brut russe, réduisant la disponibilité de l’offre mondiale et soutenant les prix.
Données sur les stocks qui envoient des signaux mitigés
Le rapport de l’EIA de mercredi a présenté une image complexe. Les stocks de pétrole brut ont diminué de 1,27 million de barils—bien moins que la baisse anticipée de 2,05 millions de barils. À l’inverse, les stocks d’essence ont augmenté de 4,81 millions de barils, dépassant les prévisions de 1,95 million de barils et atteignant un sommet de quatre mois. Cette accumulation inattendue de stocks a temporairement exercé une pression à la baisse sur les prix, malgré leur niveau le plus élevé. Cependant, les stocks de Cushing—le centre de livraison pour les contrats WTI—ont diminué de 742 000 barils, apportant un soutien modéré.
La position actuelle des stocks montre que les approvisionnements en brut américain sont inférieurs de 4,0 % à la moyenne saisonnière sur cinq ans, ceux de l’essence de 0,4 % en dessous de la moyenne, et ceux des distillats de 5,7 % en dessous des niveaux saisonniers normaux, ce qui suggère une tension sous-jacente malgré les récentes augmentations.
La stratégie de production de l’OPEP+ stabilise les perspectives
L’OPEP+ a renforcé son engagement envers son calendrier d’ajustement de la production, annonçant le 30 novembre que ses membres maintiendraient les niveaux de production actuels tout au long du premier trimestre 2026. Le cartel avait auparavant approuvé une augmentation modeste de 137 000 b/j pour décembre avant de mettre en œuvre le gel. Cette approche mesurée reflète la reconnaissance par l’OPEP+ des conditions de surplus mondial de pétrole émergentes, forecastées à 4,0 millions de b/j pour 2026 par l’Agence Internationale de l’Énergie.
Les membres de l’OPEP ont produit 29,09 millions de b/j en novembre, en baisse de 10 000 b/j par rapport à octobre. L’organisation continue de réduire les coupures de production mises en place début 2024, conservant environ 1,2 million de b/j de réductions encore à restaurer. L’OPEP a récemment révisé ses évaluations du marché pour le troisième trimestre, passant d’une projection de déficit à une projection de surplus, car la production américaine a dépassé les attentes.
Marges de raffinage qui limitent la demande
L’écart de cracking du brut—une métrique clé pour la rentabilité de la raffinage—a chuté à son plus bas niveau en six mois, réduisant l’incitation des raffineurs à acheter du brut et à le transformer en carburants de transport. La faiblesse de cette marge constitue un vent contraire pour les prix du brut, limitant la demande des raffineries en quête de matière première.
Dynamique de la production américaine
La production de brut américain pour la semaine se terminant le 12 décembre s’élève à 13,843 millions de b/j, légèrement en dessous du record de 13,862 millions de b/j du 7 novembre. L’EIA a relevé ses prévisions de production pour 2025 à 13,59 millions de b/j contre 13,53 millions de b/j précédemment. Le nombre de plateformes pétrolières actives aux États-Unis a augmenté à 414 cette dernière semaine, légèrement au-dessus du plus bas niveau de quatre ans de 407 enregistré fin novembre, mais nettement en baisse par rapport au pic de 627 plateformes atteint en décembre 2022.
La trajectoire du pétrole brut dépendra de la capacité des contraintes géopolitiques d’approvisionnement à compenser la faiblesse de la demande et l’accumulation des stocks mondiaux, avec de potentielles escalades politiques ou perturbations de la production susceptibles de rester un soutien aux prix à court terme.