Comment le portefeuille boursier de $311 milliards de Buffett mise gros sur l'IA via Apple et Alphabet : ce que la participation de 23 % révèle sur sa stratégie technologique
Le pivot technologique inattendu : la stratégie AI de Buffett prend forme
Warren Buffett a passé des décennies à éviter les actions technologiques—jusqu’à ce qu’il ne le fasse plus. Aujourd’hui, le portefeuille d’actions de Berkshire Hathaway raconte une histoire différente. Près d’un quart de sa valeur de marché repose sur deux entreprises qui surfent intensément sur la vague de l’intelligence artificielle : Apple et Alphabet (la société mère de Google). Ensemble, elles représentent environ $311 milliard en participations, Berkshire détenant Alphabet via ses actions de classe A.
Ce changement marque un tournant pour l’investisseur légendaire. Ses lieutenants Ted Wechsler et Todd Combs ont soutenu cette démarche, positionnant Berkshire comme un investisseur improbable dans l’IA, non pas à travers des startups technologiques flashy, mais via ces géants établis. La question n’est pas de savoir si Buffett croit en l’IA—c’est de savoir si ces deux entreprises sont également positionnées pour en capturer la valeur.
Approche prudente d’Apple : entreprise de dispositifs d’abord, leader en IA… Peut-être plus tard
Apple a lancé Apple Intelligence sur le marché à la mi-2024 avec un grand battage médiatique. Pourtant, le déploiement n’a rien de révolutionnaire. Les fonctionnalités d’IA restent confinées aux appareils équipés de ses derniers processeurs—comme l’iPhone 17—et fonctionnent principalement en arrière-plan dans une sélection limitée d’applications.
Ce qui frappe, c’est à quel point l’IA semble absente de l’expérience centrale d’Apple. Siri, l’assistant numérique qui avait promis une refonte majeure de l’IA, n’a pas livré le moment décisif que beaucoup attendaient. Pendant ce temps, le vice-président senior de l’apprentissage automatique et de la stratégie IA de l’entreprise, John Giannandrea, prévoit de quitter ses fonctions début 2025.
Le problème principal provient probablement de l’ADN même d’Apple : elle construit tout en interne, collabore rarement, et privilégie un écosystème iOS fluide et stable avant tout. Les modèles d’IA actuels ne s’alignent souvent pas avec cette philosophie. Ainsi, malgré ses ressources énormes, Apple n’a pas encore réussi à devenir un leader en IA.
Pour Berkshire, cette situation n’est pas forcément rédhibitoire. Apple reste une puissance génératrice de cash avec des services exceptionnels qui fidélisent ses clients. Mais la qualifier de pari sur l’IA pourrait être excessif.
L’embrassement total d’Alphabet : intégration de l’IA dans tous les domaines
Alphabet raconte une histoire complètement différente. La société n’a pas simplement suivi la tendance de l’IA—elle construit discrètement cette capacité depuis le lancement du projet Google Brain en 2011.
Aujourd’hui, l’IA fait partie intégrante de l’ADN d’Alphabet. La famille de modèles Gemini alimente sa fonction de recherche, qui fournit désormais des Aperçus IA capables de répondre à des questions complexes plutôt que de simplement renvoyer des liens. Google Docs permet aux utilisateurs d’utiliser l’IA comme co-auteur, en tirant des données de Google Drive. La société a même conçu ses propres puces spécialisées—les tensor processing units (TPUs)—pour gérer les exigences computationnelles de l’IA, et les propose maintenant comme service via Google Cloud.
L’impact commercial est indéniable. Google Cloud a enregistré une hausse de 34 % de ses revenus d’une année sur l’autre au troisième trimestre, dépassant $15 milliard, principalement grâce à une demande explosive pour les outils et services IA. Bien qu’Alphabet ne détaille pas la contribution exacte de l’IA à ses revenus, la trajectoire de croissance en dit long.
C’est ici qu’Alphabet apparaît comme un véritable acteur de l’intelligence artificielle—pas seulement une entreprise qui s’intéresse à la technologie, mais une qui l’intègre dans chaque flux de revenus. Pour Berkshire, cette mise de $311 milliard dans le portefeuille a une réelle substance.
Pourquoi cette allocation de 23 % est importante pour les investisseurs
Le fait que les deux principales participations d’Alphabet dans l’IA représentent 23 % de l’ensemble de son portefeuille d’actions indique une confiance dans ces deux entreprises, mais pour des raisons différentes. Apple reste une forteresse de rentabilité et de fidélité client. Alphabet, quant à elle, devient synonyme de l’ossature commerciale de l’IA.
Le pari massif de Buffett ne signifie pas qu’Apple deviendra soudainement un pionnier de l’IA. Il reflète sa confiance dans la solidité fondamentale de l’entreprise. Mais la leçon plus large ? Lorsque Warren Buffett alloue un quart de son portefeuille à deux entreprises technologiques, il ne parie pas uniquement sur l’IA—il parie sur des entreprises qui domineront tout ce qui vient, que l’IA soit au centre de tout ou qu’elle fonctionne en coulisses en silence.
Voir l'original
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
Comment le portefeuille boursier de $311 milliards de Buffett mise gros sur l'IA via Apple et Alphabet : ce que la participation de 23 % révèle sur sa stratégie technologique
Le pivot technologique inattendu : la stratégie AI de Buffett prend forme
Warren Buffett a passé des décennies à éviter les actions technologiques—jusqu’à ce qu’il ne le fasse plus. Aujourd’hui, le portefeuille d’actions de Berkshire Hathaway raconte une histoire différente. Près d’un quart de sa valeur de marché repose sur deux entreprises qui surfent intensément sur la vague de l’intelligence artificielle : Apple et Alphabet (la société mère de Google). Ensemble, elles représentent environ $311 milliard en participations, Berkshire détenant Alphabet via ses actions de classe A.
Ce changement marque un tournant pour l’investisseur légendaire. Ses lieutenants Ted Wechsler et Todd Combs ont soutenu cette démarche, positionnant Berkshire comme un investisseur improbable dans l’IA, non pas à travers des startups technologiques flashy, mais via ces géants établis. La question n’est pas de savoir si Buffett croit en l’IA—c’est de savoir si ces deux entreprises sont également positionnées pour en capturer la valeur.
Approche prudente d’Apple : entreprise de dispositifs d’abord, leader en IA… Peut-être plus tard
Apple a lancé Apple Intelligence sur le marché à la mi-2024 avec un grand battage médiatique. Pourtant, le déploiement n’a rien de révolutionnaire. Les fonctionnalités d’IA restent confinées aux appareils équipés de ses derniers processeurs—comme l’iPhone 17—et fonctionnent principalement en arrière-plan dans une sélection limitée d’applications.
Ce qui frappe, c’est à quel point l’IA semble absente de l’expérience centrale d’Apple. Siri, l’assistant numérique qui avait promis une refonte majeure de l’IA, n’a pas livré le moment décisif que beaucoup attendaient. Pendant ce temps, le vice-président senior de l’apprentissage automatique et de la stratégie IA de l’entreprise, John Giannandrea, prévoit de quitter ses fonctions début 2025.
Le problème principal provient probablement de l’ADN même d’Apple : elle construit tout en interne, collabore rarement, et privilégie un écosystème iOS fluide et stable avant tout. Les modèles d’IA actuels ne s’alignent souvent pas avec cette philosophie. Ainsi, malgré ses ressources énormes, Apple n’a pas encore réussi à devenir un leader en IA.
Pour Berkshire, cette situation n’est pas forcément rédhibitoire. Apple reste une puissance génératrice de cash avec des services exceptionnels qui fidélisent ses clients. Mais la qualifier de pari sur l’IA pourrait être excessif.
L’embrassement total d’Alphabet : intégration de l’IA dans tous les domaines
Alphabet raconte une histoire complètement différente. La société n’a pas simplement suivi la tendance de l’IA—elle construit discrètement cette capacité depuis le lancement du projet Google Brain en 2011.
Aujourd’hui, l’IA fait partie intégrante de l’ADN d’Alphabet. La famille de modèles Gemini alimente sa fonction de recherche, qui fournit désormais des Aperçus IA capables de répondre à des questions complexes plutôt que de simplement renvoyer des liens. Google Docs permet aux utilisateurs d’utiliser l’IA comme co-auteur, en tirant des données de Google Drive. La société a même conçu ses propres puces spécialisées—les tensor processing units (TPUs)—pour gérer les exigences computationnelles de l’IA, et les propose maintenant comme service via Google Cloud.
L’impact commercial est indéniable. Google Cloud a enregistré une hausse de 34 % de ses revenus d’une année sur l’autre au troisième trimestre, dépassant $15 milliard, principalement grâce à une demande explosive pour les outils et services IA. Bien qu’Alphabet ne détaille pas la contribution exacte de l’IA à ses revenus, la trajectoire de croissance en dit long.
C’est ici qu’Alphabet apparaît comme un véritable acteur de l’intelligence artificielle—pas seulement une entreprise qui s’intéresse à la technologie, mais une qui l’intègre dans chaque flux de revenus. Pour Berkshire, cette mise de $311 milliard dans le portefeuille a une réelle substance.
Pourquoi cette allocation de 23 % est importante pour les investisseurs
Le fait que les deux principales participations d’Alphabet dans l’IA représentent 23 % de l’ensemble de son portefeuille d’actions indique une confiance dans ces deux entreprises, mais pour des raisons différentes. Apple reste une forteresse de rentabilité et de fidélité client. Alphabet, quant à elle, devient synonyme de l’ossature commerciale de l’IA.
Le pari massif de Buffett ne signifie pas qu’Apple deviendra soudainement un pionnier de l’IA. Il reflète sa confiance dans la solidité fondamentale de l’entreprise. Mais la leçon plus large ? Lorsque Warren Buffett alloue un quart de son portefeuille à deux entreprises technologiques, il ne parie pas uniquement sur l’IA—il parie sur des entreprises qui domineront tout ce qui vient, que l’IA soit au centre de tout ou qu’elle fonctionne en coulisses en silence.