Shachar Kariv, un économiste comportemental renommé de l’U.C. Berkeley, soutient depuis longtemps que le succès en investissement ne dépend pas principalement de la capacité à prédire les mouvements du marché ou à accéder à des données supérieures. Il souligne plutôt un défi plus fondamental : la plupart des investisseurs échouent parce qu’ils opèrent sous deux couches d’aveuglement. La première concerne l’ignorance des marchés eux-mêmes — les rendements attendus et les schémas de volatilité qui définissent différentes classes d’actifs. La seconde, et souvent la plus critique, concerne l’ignorance de soi.
Le problème en deux parties : connaissance du marché et connaissance de soi
Comprendre les rendements attendus et la volatilité est déjà un défi en soi, mais Kariv insiste sur le fait que sans comprendre votre propre tolérance psychologique au risque, à la perte et à l’ambiguïté, même une analyse solide du marché devient inutile. Ce cadre explique pourquoi des investisseurs disposant des mêmes informations prennent souvent des décisions très différentes et connaissent des résultats divergents. Investir avec succès exige un travail délibéré pour combler ces deux lacunes simultanément.
Qu’est-ce qui fait échouer les investisseurs ?
De nombreux investisseurs restent figés lorsque les marchés deviennent volatils. Certains restent entièrement en retrait, convaincus que la participation est trop risquée. D’autres deviennent paralysés par la peur et vendent lors des baisses. La recherche de Kariv suggère que ce ne sont pas des défauts de caractère — ce sont des réponses humaines naturelles qui nécessitent une auto-évaluation honnête. Avant de pouvoir constituer un portefeuille adapté, un investisseur doit d’abord comprendre sa propre capacité émotionnelle face à la baisse.
Le rôle des conseillers financiers sous un nouveau jour
Les conseillers financiers traditionnels se sont longtemps concentrés sur les modèles d’allocation d’actifs et les indicateurs de performance. Mais le travail de Kariv met en lumière une proposition de valeur différente : les conseillers qui aident leurs clients à comprendre leur propre tolérance au risque et leurs biais psychologiques deviennent véritablement indispensables. Cela crée une tension fondamentale entre la douleur et le gain que les conseillers doivent aider à naviguer. La question n’est pas « combien pouvons-nous gagner ? » mais « jusqu’où pouvez-vous réellement tolérer l’inconfort sur le chemin de ces rendements ? »
Les portefeuilles peuvent-ils être vraiment optimisés ?
Des recherches émergentes suggèrent que des outils existent désormais pour adapter la construction de portefeuille à la psychologie individuelle de l’investisseur, allant au-delà des profils de risque génériques. Le travail en cours de Shachar Kariv explore si la personnalisation à ce niveau peut réellement améliorer les résultats à long terme. La réponse semble être oui — mais seulement si les investisseurs s’engagent dans le travail inconfortable d’une véritable connaissance de soi en premier lieu.
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Pourquoi la conscience de soi est la clé cachée du succès en investissement : insights de Shachar Kariv
Shachar Kariv, un économiste comportemental renommé de l’U.C. Berkeley, soutient depuis longtemps que le succès en investissement ne dépend pas principalement de la capacité à prédire les mouvements du marché ou à accéder à des données supérieures. Il souligne plutôt un défi plus fondamental : la plupart des investisseurs échouent parce qu’ils opèrent sous deux couches d’aveuglement. La première concerne l’ignorance des marchés eux-mêmes — les rendements attendus et les schémas de volatilité qui définissent différentes classes d’actifs. La seconde, et souvent la plus critique, concerne l’ignorance de soi.
Le problème en deux parties : connaissance du marché et connaissance de soi
Comprendre les rendements attendus et la volatilité est déjà un défi en soi, mais Kariv insiste sur le fait que sans comprendre votre propre tolérance psychologique au risque, à la perte et à l’ambiguïté, même une analyse solide du marché devient inutile. Ce cadre explique pourquoi des investisseurs disposant des mêmes informations prennent souvent des décisions très différentes et connaissent des résultats divergents. Investir avec succès exige un travail délibéré pour combler ces deux lacunes simultanément.
Qu’est-ce qui fait échouer les investisseurs ?
De nombreux investisseurs restent figés lorsque les marchés deviennent volatils. Certains restent entièrement en retrait, convaincus que la participation est trop risquée. D’autres deviennent paralysés par la peur et vendent lors des baisses. La recherche de Kariv suggère que ce ne sont pas des défauts de caractère — ce sont des réponses humaines naturelles qui nécessitent une auto-évaluation honnête. Avant de pouvoir constituer un portefeuille adapté, un investisseur doit d’abord comprendre sa propre capacité émotionnelle face à la baisse.
Le rôle des conseillers financiers sous un nouveau jour
Les conseillers financiers traditionnels se sont longtemps concentrés sur les modèles d’allocation d’actifs et les indicateurs de performance. Mais le travail de Kariv met en lumière une proposition de valeur différente : les conseillers qui aident leurs clients à comprendre leur propre tolérance au risque et leurs biais psychologiques deviennent véritablement indispensables. Cela crée une tension fondamentale entre la douleur et le gain que les conseillers doivent aider à naviguer. La question n’est pas « combien pouvons-nous gagner ? » mais « jusqu’où pouvez-vous réellement tolérer l’inconfort sur le chemin de ces rendements ? »
Les portefeuilles peuvent-ils être vraiment optimisés ?
Des recherches émergentes suggèrent que des outils existent désormais pour adapter la construction de portefeuille à la psychologie individuelle de l’investisseur, allant au-delà des profils de risque génériques. Le travail en cours de Shachar Kariv explore si la personnalisation à ce niveau peut réellement améliorer les résultats à long terme. La réponse semble être oui — mais seulement si les investisseurs s’engagent dans le travail inconfortable d’une véritable connaissance de soi en premier lieu.