Le président chinois Xi : La Chine devrait atteindre une croissance du PIB de 5 % en 2025 après une « année exceptionnelle »

La Chine est très proche d’atteindre son objectif économique pour 2025, selon le président chinois Xi. Lors de la session annuelle de la Conférence consultative politique du peuple chinois, il a déclaré que le pays avait essentiellement réalisé sa croissance du PIB prévue de 5 %, qualifiant l’année écoulée d’« exceptionnelle » en raison de la capacité de la Chine à résister à de fortes pressions mondiales. Xi a noté qu’une croissance d’environ 5 % maintiendrait la Chine parmi les principales économies mondiales. En même temps, il a souligné un changement stratégique, s’éloignant d’une croissance purement basée sur la vitesse vers un développement de meilleure qualité, le progrès technologique et l’innovation. Il a également mis en garde contre des projets d’investissement « imprudents » et soutenu une croissance plus lente dans certaines régions pour éviter des risques inutiles.

Le secteur manufacturier et les services retrouvent l’expansion Les données économiques soutiennent en grande partie les remarques du président. L’indice PMI officiel de la fabrication (PMI) de la Chine a augmenté à 50,1 en décembre, repassant au-dessus du seuil d’expansion et dépassant les attentes du marché de 49,2. Cela marque une nette amélioration par rapport à novembre. Les indicateurs plus larges indiquent la même tendance. L’indice PMI composite, qui inclut à la fois la fabrication et les services, est passé de 49,7 à 50,7, signalant un retour à l’expansion. L’indice PMI non manufacturier, couvrant les services et la construction, s’est également amélioré, passant à 50,2 contre 49,5 le mois précédent. Les responsables du Bureau national de la statistique ont noté une nette augmentation des nouvelles commandes en décembre, indiquant une expansion significative tant du côté de l’offre que de la demande dans l’économie.

Les données du secteur privé confirment la croissance, la confiance reste fragile Les indicateurs du secteur privé reflètent les chiffres officiels. Un PMI séparé compilé par RatingDog est passé à 50,1 en décembre contre 49,9, dépassant les attentes. Selon le fondateur de la société, l’activité manufacturière reprend, avec des nouvelles commandes en hausse pendant sept mois consécutifs, soutenues par le lancement de nouveaux produits et une activité commerciale accrue. Cependant, il a averti que la confiance des entreprises reste en dessous des niveaux normaux. Bien que les entreprises soient encore optimistes pour 2026, l’incertitude continue de peser sur le sentiment.

Les grandes entreprises en tête, les petites en retard Un examen plus approfondi des données révèle une reprise inégale. Les grandes entreprises mènent la relance, avec leur PMI passant à 50,8 — une augmentation de 1,5 point d’un mois sur l’autre. Les entreprises de taille moyenne ont légèrement progressé à 49,8 mais restent en dessous du seuil de croissance. Les petites entreprises continuent de lutter, leur PMI tombant à 48,6, en baisse de 0,5 point par rapport à novembre.

Les marchés restent prudents Les marchés financiers ont réagi sans enthousiasme marqué. L’indice Hang Seng de Hong Kong a chuté de 0,83 %, tandis que le CSI 300 du continent a augmenté de 0,33 %. La réponse mitigée suggère que les investisseurs attendent encore des signes plus clairs d’une reprise durable à long terme. Les perspectives sont encore compliquées par la récente décision de la banque centrale de maintenir les taux d’intérêt clés inchangés, malgré une demande intérieure faible et des tensions persistantes dans le secteur immobilier. Les données de novembre sur les ventes au détail, la production industrielle et l’investissement en actifs fixes ont toutes été inférieures aux attentes, soulignant la faiblesse persistante de la reprise.

Pékin gère prudemment le yuan Pendant ce temps, les décideurs continuent de gérer prudemment la pression sur la monnaie. Le yuan a été autorisé à se renforcer progressivement, une mesure visant à rassurer les partenaires commerciaux et à éviter un afflux rapide de capitaux spéculatifs. Une monnaie plus forte pourrait contribuer à réduire les coûts d’importation et rapprocher la Chine de son objectif à long terme d’accroître le rôle du yuan sur la scène mondiale.

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